Retombées du luxe à Cannes
Comme le démontrent les statistiques de la ville de Cannes (voir la page des chiffres de l'économie cannoise sur notre site), l’économie cannoise dépend pour une part importante du secteur du luxe.
Des retombées directes : Différents secteurs d’activité, bénéficient directement de cet apport de clientèle aisée : Hébergement et restauration haut de gamme, mode et bijouterie, nautisme, établissements de jeux et Casinos, transports privés (limousines, hélicoptères).
Il est à noter que ces activités sont exploitées par des entités de tailles diverses, bien que celles exigeant des financements importants (hôtels, casinos) sont le plus souvent de grande taille. Les PME et TPE locales se trouvant dans les domaines du nautisme, des transports privés et de la restauration. Quant au secteur de la mode et de la bijouterie-joaillerie, les marques connues internationalement sont présentes sur La Croisette (Chanel, Dior, Vuitton, Cartier, ...), les PME et TPE se localisant dans le périmètre de la rue d’Antibes.
Lieux incontournables de la ville de Cannes
Des retombées indirectes : 10 963 entités économiques dont 2 732 commerces exercent une activité dans la ville de Cannes. Il est indéniable qu’indirectement, une grande majorité d’entre elles bénéficient de retombées de la clientèle des palaces et des boutiques de luxe. En effet, que ce soit au niveau des sous-traitants (entreprises de nettoyage par exemple), des artisans de divers secteurs (bâtiments, ateliers de coutures, métiers de bouche, taxis etc…) ou des professions libérales et conseils aux entreprises, tous profitent du dynamisme économique de la ville de Cannes qu’engendre cette clientèle aisée.
D’autre part, l’image de la ville de Cannes en tant que cité du Cinéma mais également au travers de ses palaces et de leurs plages privées, permet l’afflux de touristes issus de classes moyennes, clientes des commerçants locaux traditionnels durant les périodes estivales.
Rue Meynadier, lieu de commerces
Qui profite réellement de ces retombées : Si beaucoup d’entreprises cannoises bénéficient directement ou indirectement de l’économie du luxe, nous avons constaté que certaines ne le perçoivent pas comme une évidence. Voir sur notre site le témoignage d’un artisan boulanger cannois sur sa perception des retombées de ce secteur sur son activité (aller dans l'onglet "Le Luxe et la ville de Cannes").
D’autre part, les statistiques de l’INSEE sur les revenus fiscaux de 2010 montrent que :
- La proportion des foyers assujettis à l'impôt sur le revenu est supérieure à Cannes (55,80%) qu'en France (52,50%) ;
- Par contre, la médiane des revenus fiscaux est de 17 723 € à Cannes contre 18 097 € en France, et 19 633 € dans les Alpes Maritimes ;
- Le 1er quartile des revenus fiscaux à Cannes est de 10 837 €, inférieur à la moyenne nationale de 11 953 € ;
- Le 9ème quartile étant de 41 485 € à Cannes contre 32 470 € au niveau national.
Ces statistiques se trouvent dans l'onglet "Le Luxe et la ville de Cannes".
Ainsi, l’étendue des revenus est beaucoup plus dispersée à Cannes qu’au niveau national (les pauvres sont plus pauvres, et les riches beaucoup plus riches), avec une médiane qui est inférieure à Cannes.
Ceci démontre que l’économie cannoise, grandement influencée par le secteur du luxe, a tendance à accroître les inégalités de revenus des actifs. Il faut toutefois relativiser cette conclusion en notant que de nombreux non actifs aisés, retraités en particulier, viennent demeurer à Cannes pour y jouir du climat accueillant, ce qui a pour effet d’amplifier ces statistiques.
Ainsi, les retombées de l’économie du luxe à Cannes ne profitent pas directement aux actifs locaux en termes de revenus (la médiane des revenus étant relativement faible), ou du moins ne protifent qu'à un faible nombre d'entre eux (les plus aisés). Il faut cependant noter que beaucoup d’entreprises de tailles modestes (TPE, PME) résistent assez bien à la crise dans le bassin cannois, du fait de la bonne tenue du secteur du luxe particulièrement développé dans cette ville.