On ne peut pas penser l’humanité sans le luxe, parce qu’à travers lui, l’homme atteste qu’il n’est pas un simple animal et que son horizon ne se réduit pas à sa survie et à sa conservation. Shakespeare l’avait bien dit : «Retirez à l’homme le superflu et vous lui ôtez sa part d’humanité. »
Souvent, il y a quelques difficultés à prononcer le mot « luxe », qui est négativement connoté. Il est vrai que certains comportements individuels ostentatoires donnent une mauvaise image de ce secteur. En ce sens, il importe que ces comportements restent raisonnables et sans excès.
Mais la crise économique que nous connaissons en France, et le coup de projecteur que le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a mis sur l'industrie du luxe, entraînent un regain d'intérêt pour ce secteur qui connaît lui des taux de croissance à deux chiffres, tirés par la demande des pays émergents.
Depuis une trentaine d’années, tous les gouvernements français s’attachent à dire que le travail manuel est important et qu'il doit être valorisé.
Le message aux jeunes semble très porteur : le luxe est une filière d’excellence. Pour l’instant, cette forme d’excellence n’est pas assez privilégiée en France. Ce qui a été fait avec la cuisine française et ses chefs, devenus de véritables stars mondiales, devrait être également fait avec le luxe, en valorisant mieux les pépites et les talents que l'on trouve tout autant dans les grandes entreprises françaises du secteur, que dans les petites entreprises d'artisanat.
Un savoir-faire à préserver