Critique morale

Le premier mal causé par le luxe serait une dépendance qui aliène l’homme. Dans une société où tout s’achète, l'homme sera avide d'argent. Dans une société où tout se fait par relation, il sera flatteur et courtisan. L’attrait du luxe engendre toutes les dépravations morales et les entretient puisque le propre de ce goût est d’être insatiable. L’homme est pris dans une quête indéfinie de nouveautés luxueuses. Il envie tous ceux qui le devancent dans ces acquisitions.

Le goût pour le superflu rend l’homme esclave de son confort et prisonnier d’une logique d’accumulation indéfinie.

Ainsi, l’homme avide de luxe  s’enferme et va organiser sa vie autour des dépenses luxueuses. Le luxe prend le pas sur toute autre finalité de vie et asservit l’homme, alors qu'il n'est certainement pas une nécessité puisque chacun d'entre nous peut vivre sans superflu ni ostentation.

Un autre problème du luxe est qu'il est difficilement justifiable éthiquement aujourd'hui. Face à la misère, aux besoins essentiels non satisfaits de deux tiers de l'humanité, on a du mal à légitimer cette activité qui apparaît inutile, voire même scandaleuse. Il est en effet choquant de voir le fossé existant entre ceux qui peuvent bénéficier du luxe et ceux qui ont à peine de quoi subvenir à leurs besoins vitaux.

Favela de Paraisopolis (centre de São Paulo)-Source Oxfam
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